RÉTROSPECTIVE UN AN APRÈS AVOIR CHANGÉ DE VIE!

Salut tout le monde (lol)! Je ris, car je débute toujours mes vidéos avec cette fameuse phrase. Que voulez-vous, ça sort tout seul, ha ha! J’avais envie de vous donner de mes nouvelles et, comme je ne voulais rien oublier, j’ai décidé de vous les offrir par écrit!

Plusieurs d’entre vous m’ont manifesté leur déception ou m’ont dit qu’ils étaient nostalgiques quant au fait que je ne fais plus de vindredis (un direct que je faisais tous les vendredis pendant plus d’une heure à jaser de toutes sortes de sujets avec mes abonnés). C’est cette déception qui m’a inspiré cet article, alors voici pourquoi je ne fais plus de vindredis.

Pour ceux qui me suivent depuis longtemps, vous savez que j’ai vécu des hauts et des bas depuis cinq ans (dépression, anxiété et crises de panique). Ce n’est pas facile de gérer tous ces défis que la vie met sur notre route… surtout pour notre conjoint et nos enfants.

Si on revient dans le temps, environ un an plus tôt… je travaillais encore dans mon ancienne entreprise avec ma famille. Je n’allais pas tellement bien (grosse rechute de dépression) et le médecin m’avait prescrit un arrêt de travail. J’ai dû faire un des choix les plus difficiles de ma vie. Je pensais que je pouvais être sur le chômage et continuer à bloguer, mais mon comptable m’a dit que si je partais en congé payé, je devrais cesser toutes mes actions sur le Web!

Je devais donc faire un choix déchirant : m’occuper de ma santé, prendre une vraie pause et arrêter temporairement mes activités sur les Mères Testeuses, ou continuer à travailler pour pouvoir encore bloguer! Si vous me suivez depuis plus d’un an, vous connaissez sûrement la réponse… m’avez-vous déjà vu prendre une pause? La réponse est non.

Comme je n’étais plus épanouie à mon ancien travail, j’ai donc fait le choix de quitter mon emploi et de continuer à bloguer. Donc, bye bye, le chômage! Une belle décision non réfléchie. Dans quel pétrin venais-je de me mettre? J’avais deux choix : me trouver un autre emploi avec une santé mentale chambranlante, ou croire en moi et essayer de faire de l’argent avec mon blogue. J’ai fait le grand saut! Je me suis donné une période d’essai de six mois. Six mois pour rendre mon entreprise rentable et m’habituer à travailler seule, car je suis une fille d’équipe. Tout ça, sans prendre de pause ou de vrai congé de maladie pour enfin me débarrasser de cette fichue dépression.

Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous raconte tout ça… En fait, j’ai arrêté les vindredis exactement durant la période où j’ai eu mon papier de médecin pour mon arrêt de travail. Je surmenais mon corps, et une des choses qui me tirait le plus d’énergie, c’était de faire les directs tous les vendredis. Je travaillais toute la semaine et je devais attendre jusqu’à 20 h pour faire « mon show »… En fait, j’avais besoin de mes vendredis pour décompresser de ma semaine, de me mettre en pyjama à 18 h et de passer du temps avec ma famille! J’ai donc dû arrêter abruptement cette tradition que vous aimiez tant. Je sais! C’était notre petit rendez-vous et j’avais du plaisir à le faire… Croyez-moi, je ne faisais pas semblant d’avoir du fun! Lorsque j’ai mis un terme à tout ça, si vous saviez le poids sur les épaules que ça m’a enlevé. J’ai retrouvé du temps précieux avec ma famille.

Puis, quand j’ai fait le choix de travailler à temps plein sur mon blogue, je n’étais pas plus prête à recommencer faire les vindredis. Pour vous dire la vérité, je ne me suis jamais vraiment remise à 100 % de cette dépression. Heureusement, j’ai des périodes de grâce, et je peux aller mieux pendant des mois! Mais quand ça va bien, je reste vigilante et j’essaie de me ménager, car je garde toujours en mémoire les périodes plus sombres…

Cet hiver, je n’allais pas bien du tout. J’ai fait une belle grosse rechute et mon humeur dépressive était revenue avec de l’anxiété généralisée. Je me suis fusionnée à mon blogue à force de m’en occuper presque 24 heures/24 et 7 jours/7. J’en ai presque développé une obsession et j’ai réalisé que ça prend un peu trop de place dans ma vie. Je dois me donner plus de recul et gérer mieux mes émotions.

Je me suis trouvé des petits trucs pour concilier travail, santé et famille. Premièrement, j’essaie de travailler seulement des demi-journées. Deuxièmement, je teste toujours les produits avant d’accepter un contrat et je choisis mes clients en fonction des produits qui me passionnent ou qui rejoignent mes valeurs. Cela m’enlève beaucoup d’anxiété et me donne beaucoup plus de plaisir à travailler! Troisièmement, je ne regarde plus mon cellulaire à partir de 19 h. Ça me laisse plus de temps en famille et ça m’aide à me détacher un peu de mon entreprise.

Aussi, j’essaie de faire des stories seulement quand j’en ai envie. J’ai remarqué que les autres blogueuses filment presque tout leur quotidien sur Instagram, mais ce n’est pas mon cas. Il y a beaucoup de jours où je n’ai pas envie de filmer (si je suis en pyjama avec les cheveux tout dégueu) et si je n’ai rien d’intéressant à dire. Dans le jour, je suis toujours seule (le travail d’équipe me manque) et je trouve ça bizarre de parler toute seule à la caméra, alors je ne le fais pas souvent. J’espère que c’est OK pour vous comme ça!

Aussi, je reconnais que je fais moins souvent de vidéos avec des tests de produits du genre Amazon ou de produits drôles… J’essaie d’en faire le plus possible. Ça demande beaucoup de motivation quand on est seule (lol). C’est qu’en travaillant seulement des demi-journées, il ne me reste plus beaucoup de temps pour gérer mes réseaux sociaux, répondre à mes courriels, faire mes contrats et faire des vidéos non commanditées. Mais j’ai environ une soixantaine de produits sur mes tablettes qui attendent de se faire tester!

Dernièrement, j’ai rencontré une nouvelle thérapeute (oui, j’en consulte deux). Elle m’a dit que j’essayais trop (je mettais trop d’actions en place pour que mon entreprise roule à la planche) et que je n’étais pas assez ouverte pour recevoir Au début, je ne comprenais pas trop. Elle m’a dit : «Quand tu cours (par exemple, lorsque tu fais du jogging), comment sont tes mains?» Je lui ai répondu que j’ai les poings fermés. Elle m’a dit : «Quelle est la position de tes mains pour recevoir?» Je lui ai montré avec les bras ouverts vers le haut. Elle m’a donc dit d’arrêter de courir et de laisser les occasions arriver. Croyez-le ou non, en l’espace de quelques semaines, j’ai réalisé deux de mes grands rêves de blogueuse, des « life goals ». Un partenariat que vous verrez sous peu, et un autre pour lequel je capote ma vie (lol) et que vous verrez à l’automne! Maintenant, je me laisse aller davantage donc je suis plus zen et plus ouverte aux belles occasions que la vie m’apporte!

Même si je n’ai jamais pris de vrai congé de maladie en cinq ans, je réussis quand même pas mal bien à gérer mon entreprise toute seule, une belle communauté de plus de 61 000 abonnés, et à trouver des partenaires en or. Si jamais je n’ai pas répondu à l’un de vos commentaires, n’en faites pas une affaire personnelle; c’est sans doute parce que je ne l’ai pas vu!

Sur ce, je vous remercie de me suivre malgré toutes mes imperfections… sans oublier mes qualités (lol)! Merci aussi d’avoir pris le temps de lire cet article; il en dit beaucoup sur ma vie privée, mais depuis le début je suis comme ça avec vous et je préfère rester authentique. Je voulais donc vous expliquer pourquoi je ne fais plus de vindredis. Ça me rappelle un temps où j’étais brûlée et je n’ai pas envie de retourner dans cette émotion-là…

Un jour, une fille m’a expliqué que pour les gens atteints d’une maladie (je ne me souviens pas laquelle), ils utilisent la métaphore des fourchettes. Chaque personne a 10 fourchettes par jour (c’est comme le nombre de vies dans Mario Bros). Disons que se lever et prendre une douche, ça leur prend 3 fourchettes; faire le lavage, 5 fourchettes; alors il ne leur reste que 2 fourchettes pour le reste de leur journée. Vous avez compris le principe! J’essaie donc de ménager mes fourchettes! 😉

Je vous invite à réfléchir et à voir si vous utilisez vos 10 fourchettes aux bonnes places (selon vos valeurs).

Merci encore de me suivre! -xx-